Covid 19 Jour 33 du grand confinement (Dimanche)

Le dimanche c’est relâche, un peu moins de texte aujourd’hui !

Nous resterons donc sur des images glanées au fil de mes promenades sous attestation dérogatoire de sortie. Je ne parlerai pas du chien Tomy cette fois, mais d’un animal mystérieux, le cheval, les chevaux. Ils sont un peu comme les chats, en pire question interaction. Ces brouteurs d’herbe semblent communiquer avec nous avec les oreilles uniquement. Pas désagréable comme animal mais l’interaction (avec moi en tout cas) semble unilatérale. Certes il doit me voir comme un carnivore prédateur, négociant sa survie en se laissant dompter par l’homme. Quelle dure condition n’est ce pas ? Ça ne gâche rien à sa grâce naturelle, et son côté paisible et calme. Comment voyez-vous les équidés ? J’ai besoin d’un point de vue contradictoire !

Equus caballus

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval

Manade de chevaux sauvages, Andalousie, Sierra Nevada

8 | Covid 19 Journal d’une Fleur dans les Terres Australes | Goodbye Australia

Flash Back

La vérité, c’est qu’on est jamais assez préparé pour le changement radical. On peut s’imaginer de multiples scénarios hypothétiques et s’y voir les traverser sans turbulences, mais ce n’est pas, ne sera jamais un entrainement suffisant pour « la vraie vie » Il s’agirait plus tôt de se jeter sur le terrain à corps perdu, vulnérables, mais fort de cette vulnérabilité. Je n’étais pour ma part certainement pas prête à quitter l’Australie de manière aussi précipité, ni d’écrire le point final de la plus folle aventure de ma vie.

C ’est alors que le jour J, le jour décisif du départ d’Australie a sonné le 10 avril 2020, un mois plus tôt que la date initialement prévue du départ. 10 heures avant le décollage, mon sac n’était toujours pas fait, les derniers préparatifs n’étaient toujours pas amorcés. Seuls ces fameux scénarios imaginaires occupaient mon esprit.

La veille du départ, nous étions tous autour d’un énorme feu de bois à écrire nos vœux et rêves sur des morceaux de papier, pour ensuite les jeter dans le brasier, le laissant ainsi se charger de nos destinées. Je me rappelle penser: « C’est ainsi que tout le monde devrait s’occuper de ses rêves. » Un rêve ne devrait être rien d’autre qu’une étincelle flamboyante capable de déclencher un brasier. Ce soir là, le dernier soir en Australie, mon souhait n’était pas pour moi mais pour toutes les personnes également assises autour du feu. Le lendemain il ne restait qu’une odeur entêtante de cendre sur nos vêtements et le sentiment amer que nous étions bel et bien à la fin de ce que fut un vœux.L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est feu-australie-covid-576x1024.jpeg.

« C’est ainsi que tout le monde devrait s’occuper de ses rêves. »

De la nuit au jour, tout avait changé. Des expressions sur les visages, jusqu’aux discussions. Le matin venu, chaque conversations semblaient en dissimuler une autre. Les « Vous avez commencé à faire vos sacs? » voulaient dire « alors ça y est, vous allez vraiment le faire, vous allez vraiment partir » et nous pouvions percevoir des « vous allez nous manquer » chaque fois que la question : « à quelle heure est votre vol ? » nous était posée. Ainsi la nostalgie d’un passé-présent avait envahit notre paradis sur terre, l’innocence propre à Alice Springs se dissipait au fur et à mesure que l’heure des « au revoir » approchait. Quand l’heure du départ fini par sonner plus tôt que prévue (car notre vol avait été avancé d’une heure), je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était l’Australie qui nous chassait à grand coup de pieds, une fois de plus, mais de manière décisive cette fois-ci. Il est vrai que durant cette année à appeler l’Australie « ma maison » celle ci ne m’avait pas épargnée. Un ami indien rencontré à Alice Springs m’avait dit un jour : « L’Australie est ta nouvelle maman. Elle va te tester, te faire regarder au plus profond de toi- même, pour finalement t’accepter au creux de ses bras jusqu’à ce qu’il soit temps pour toi de repartir, et de tout recommencer »

C’est ainsi que mes dernières heures en Australie se sont déroulées. Dans une tempête de souvenirs et d’émotions insoupçonnées, surgissantes, semblables à la tempête de sable qui m’avait accueilli lors de mon premier jour à Alice Springs. Tout était flou, tout tournait vite autour de moi, mais il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir la rare beauté de ce moment.

A bientôt, Mama Australia.

L’Outback, Alice Springs se trouve exactement au centre du continent australien.

6 | Covid 19 Journal d’une Fleur dans les Terres Australes | Retour acte 2

Le téléphone sonne à 06H00 du matin, heure de France : C’est ma fille des terres australes en visio : Un ami devait prendre un vol à 13H00 qui a été annulé. Elle : Est ce que tu as reçu à tout hasard des infos pour le notre, ce soir ? La tête dans le col-tard (cette expression existe encore?), je rassemble en une seconde mes neurones, éparpillés dans un douillet champs de coton. Très technique, la seule chose à faire, lui dis-je, regarder son dossier sur le site de la compagnie. Les astres étaient avec nous : son instinct, ou son 6ème sens à bien œuvré ! Son vol pour Sydney est avancé d’ 1 heure 30 ! Pas d’annulation pour eux.

Là-bas dans le Northern Territory, un jeune couple précipite son départ vers l’aéroport provincial. Un pote à pu se libérer en dernière minute pour les véhiculer à l’aéroport d’Alice Springs. Un coup d’œil rapide à internet m’informe que son vol est en route de Darwin vers Alice Springs, puis redécollage pour Sydney, avec eux à bord, en tout cas nous l’espérons ! Nous attendons un Whatsapp salvateur, car s’ils loupent le vol, bonjour le boulot pour rattraper tout ça… à l’aide d’une carte de crédit sans doute.

C’est une visio salvatrice qui nous rassure enfin : après avoir passé deux checkpoints militaires spécial covid19, les voilà à l’aéroport : Tranquilles (enfin) relax… dans un bâtiment anormalement désert, au sol recouvert de peintures Aborigènes. C’est un Boeing 737, 9 ans d’âge, qui va les transporter vers Sydney, deux heures trente de vol plus loin. A bord un siège sur deux est neutralisé pour les protéger de ce virus… Un confort Business Class sans le vouloir (Sans la coupe de champagne végan)

Arrivée dans une ville de SYDNEY confinée, leur escale durera 24 heures. A l’aéroport on leur signale qu’il est interdit de rester si le vol est dans plus de 04 heures. Plan B activé : au lieu de dormir à l’aéroport en vrais Backpackers, direction un hôtel 4 étoiles à proximité, à prix ultra négocié, day use le lendemain inclus ( ils sont débrouillards les petits) . Impossible de pointer son nez hors de l’hôtel, la police est là et vous demande pourquoi vous sortez ! En tout cas les conditions s’annoncent bonnes avant la grande envolée de demain.

C’est un vol de 15HOO qui les attend, à bord d’un avion ultramoderne, puis une escale dans les pays du Golf, et enfin un « petit » vol de 06h30 pour rejointe la France.

Allez bonne nuit et à demain pour la grande envolée.

Covid 19 Jours 17 | 18 | 19 du grand confinement (Jeudi Vendredi Samedi)

Désolé je prend un raccourci cette semaine, un article au lieu de trois. C’est un effet collatéral du Covid19, et lié à la situation de ma famille dispersée aux antipodes : Australie et Vietnam : des articles sur leurs tribulation sont ici. Donc ce blog a bien été nourri, mais sur la thématique voyages.

Uluru Northern Territory Australie

Ces trois journées se sont passées très rapidement en somme, entre moments de Fleme, surtout en début d’après-midi, et routine des journées.

Le point marquant c’est ma réapparition dans mon supermarché habituel ! J’ai réveillé ma voiture, en sommeil depuis bientôt 3 semaines, pour refaire les courses, normalement hebdomadaires, le samedi.

Arrivée sur le parking je jette un regard inquiet à l’entrée du magasin, guettant les éventuelles queues de caddies, ce qui pour moi aurait été rédhibitoire , et signifierai un retour immédiat à mon confinement, et aux produits de base des petits commerçants, ce qui n’aurait en aucun cas été un problème, loin de la.

Quasiment tout le personnel portait le masque, le magasin était moins bien rangé que d’habitude, certains frigos n’étaient plus éclairés. Beaucoup moins de clients, ce qui rendait le parcours à travers les rayons assez fluides, et en ces temps de distanciation sociale, c’est appréciable et rassurant.

Les produits étaient tous présent en ce samedi après midi, sauf les farines, dévalisées, il ne me restait plus que de la 55, premier prix. Je m’en contenta, mon gâteau yaourt du dimanche est sacré !

Les clients semblaient un peu plus normaux que lors des premiers jours du confinement, à part peut-être ceux qui doublaient la quantité d’œufs, mais c’est tout, pas les extravagances des premiers jours, ou les quantités de certains produits de base étaient presque astronomiques.

Passage à la caisse ou ils ont remplacé le cellophane par du plexiglas, beaucoup plus durable. Les gestes de protection anti-virus risques de rester dans le temps !

Trajet de retour à la maison : je suis à 7 kilomètres de mon domicile, et bien que ce soit mon magasin habituel, je me demande si j’ai le droit d’être là ? Tant mieux pas de policiers à l’horizon, pour vérifier ! Il fait beau, peu de monde sur la route, l’atmosphère est légère, et s’il n’y avait pas le bruit du moteur je suis sûr que j’entendrai les oiseaux chanter.

Avons nous raté quelque chose dans notre vie d’avant, lié à notre environnement, la nature, notre façon de vivre très peu durable finalement ?

A suivre … Fabrication demain de nos masques artisanaux ?

Ci-dessus un exemple parmi d’autres… MASQUES de fortune

Covid 19 Jour 16 du grand confinement (Mercredi)

Réveil routinier, tout va bien, malgré que nous ne sommes pas l’abri du … 1 avril : Un baleineau sur la Seine, par exemple, ou un autre poisson ayant bien plus d’à propos, mais est-ce encore un poisson (Avril) ? Voir ci-dessous humour probablement Canadien :

Si vous avez lu mes journées précédentes : Je parlais de vouloir coiffer mon conjoint ! Après un refus persistant, une ouverture est apparue ce matin : Elle me demande de lui couper certaines mèches dans le cou. Encore une semaine et je vous fiche mon billet qu’elle demandera la couleur en plus !

Le 1er avril est également la date de deux événements familiaux importants et concomitant : Nous avons ma belle sœur Andalouse, de Santa Fé, province de Grenade, Espagne, qui fête son anniversaire, elle aussi confiné. Par ailleurs ma nièce a une petite fille qui fête ses 1 ans, 12 mois ou 365 jours hors du ventre maternel ce jour la ! ( Un bébé attendrissant et très éveillé à la vue de nos grimasses virtuelles ! )

Bref, l’occasion de faire une vraie réunion de famille virtuelle et de tester l’Appli ZOOM (lien gratuit non sponsorisé) qui semble être à la mode actuellement, même si elle est controversée au niveau des données personnelles (Ils ont fait des correctifs) . Sur l’écran de l’ordi sans difficulté, nous avions les quatre familles à distance et même nos deux filles des Terres Fontaines, connectés depuis l’Australie et le Vietnam. L’occasion de boire une bonne bière (avec modération) à distance.

Ah ça m’a fait la journée confinée !

Sydney – Opéra (quelle ne verra peut-être pas, ma fille ( ou de l’Avion?)
Hanoi – La vie quotidienne avant le passage du RER Local !

De Santa Fé à Puiseux en France

En écrivant ces lignes, j’écoute la chanson qui a accompagné mes parents tout le long de leur vie en France, de 1966 à 1993, et par la même occasion mes premières années également : « El Imigrante » du chanteur le plus populaire de flamenco de l’époque en Espagne, Juanito Valderrama(1).

Y adiós mi España querida, 
dentro de mi alma
te llevo metida,
y aunque soy un imigrante
jamás en la vida
yo podré olvidarte. 
Adieu ma chère Espagne
dans mon âme
je te garde
même si je suis un immigrant
jamais de ma vie
Je ne pourrai t’oublier.

C’est l’expression de la nostalgie d’un immigrant pour sa mère-patrie, son pays. Ce déchirement qui dépasse la douleur de quitter son Espagne, et pour mes parents leur village, Santa-Fé.

Ce village andalou est historique car les historiens et les fières andalous vous le diront, il est le berceau des Amériques. En effet, après la dernière bataille livrée par les Rois Catholique contre le Sultan de Grenade, Boabdil, Christophe Colomb y signa avec les souveraines Catholiques Espagnols les accords pour armer trois caravelles et partir pour les Indes qu’il ne découvrit jamais….

Mais ce n’est pas que cela, ce sont aussi des « vegas » (plaines), les plus fertiles de la région, des « cortijos » (fermes) appartenant à des propriétaires et beaucoup de « jornaderos » (journaliers) travaillant à la tâche. Continuer la lecture de « De Santa Fé à Puiseux en France »