Covid 19 Jour 34 du grand confinement (Lundi)

Désolé, je me dois de commencer, une fois n’est pas coutume, car le chien Tomy. Afin de respecter le confinement, une fois par jour vers les 18H00, il y a une légende (Tomy) qui se prépare à son exploit quotidien. Je l’accompagne jusqu’à la porte de l’entrée de l’immeuble, appui sur le bouton de la porte, regarde le chien pour lui signifier une liberté complète enfin proche, il me réponds d’un léger battement de queue, n’y croyant pas complètement, cela étant rare : Au ralenti j’entrebâille la porte, lui fait « brûler la gomme », trépignant et emmagasinant de l’énergie dans ses coussinets… A l’ouverture complète, un regard à son patron, et voila une boule de poils noirs qui s’élance, et d’un seul bond épique, il survole d’une traite les quatre marches, puis effectue un virage à 90 degrés à gauche sur le trottoir, manque de toucher un piéton, et voila le missile canin en route vers l’espace vert où il pourra gambader, manger clandestinement le mou du chat et se soulager parcimonieusement.

Les chiens n’ont qu’un défaut : ils croient aux hommes.

Elian Finbert

Les voisins l’ont déjà repéré, et sont ébahis par le dressage que j’ai réussi sur cet animal… Enfin je crois.

Au bout de 5 minutes il doit se rendre compte que son maître est un grand faignant , qu’il n’a pas suivi, et le revoilà sur le chemin du retour, la tête haute la queue dressée, d’un petit trot crâneur. Dans ses rêves de liberté, il est surpris par le costaud tatoué d’en face, qui, le voyant seul, essaye de le caresser : par un saut de Cabri de chien surpris, il se dégage un passage et le voilà en face de la porte d’entrée. Il faut dire que ce monsieur costaud devait avoir sur lui l’odeur scélérate de sa chien « Berger Belge », pas rigolote du tout, puisqu’elle l’a agressée une nuit d’hiver dans la pelouse de la résidence. Depuis Tomy est prudent..

Autre nouvelle de la journée, La fleur des Terres Australes à repris sa plume légère et complexe, et nous promet un article pour la rubrique Covid 19 et voyage, très bientôt, décalage horaire compris.

Pour ce qui est de ma fille des terres Tonkinoises, et bien j’espère qu’elle ne lira pas ce texte, elle ne sait pas qu’il n’y a plus de voiture sur la route où très peu avec le Grand Confinement ! Sécurité totale donc.

Comme ici sauf qu’il s’agit d’un Bichon croisé Caniche @pixabay

Covid 19 Jour 14 du grand confinement (Lundi)

Je suis en télétravail depuis 14 jours, j’échange beaucoup avec mes collègues, les managers par mail, téléphone ou Skype. Nous sommes tous très contents de nous retrouver, quelques moments de sérieux, et aussi de rigolade.

La première question qu’on se pose, c’est : « comment ça va ? ». Cette habitude langagière qui était souvent associé à un « bonjour », ce n’est plus une question de courtoisie, c’est devenu lourd de sens, une vérification presque angoissée. Auparavant, je n’écoutais pas la réponse et passais à autre chose, mais maintenant elle mérite un temps d’arrêt. Sa réponse porte une inquiétude et est un réel intérêt pour l’autre. Parce que l’on se dit : « va-t-il bien, est-il malade, comment vit-il cette drôle période. Suis-je seule à m’inquiéter? ». Cela donne une proximité aux événements que l’on voit aux infos. Cela prend corps. Les événements ne sont plus à l’extérieur, dans un pays lointain, mais chez nous, dans notre monde. Notre cercle de proches s’est élargi aux collègues malades, à leur entourage. La réponse à cette question, si anodine voici deux semaines, me pousse à écouter la réponse, et si j’ai une réponse différente de « oui, je vais bien » alors mes oreilles se dressent et j’écoute.

Au Tibet on se dit bonjour en tirant la langue !

En Afrique de l’Ouest le bonjour est presque rituel, long mais dit rapidement 🙂

Enfin en langue des signes :