Covid 19 Jour 20 du grand confinement (Dimanche)

Tout le monde est en short et t-shirt dehors. Je croise un voisin, avec un sac de charbon de bois à la main, nous parlons à 2 mètres. Il a un petit bout de terrain et s’apprête à faire un barbecue de confiné, le soleil est là. Un peu plus loin en allant à la Boulangerie, des bruits de tondeuses, des odeurs de viande grillé. Ce dimanche à des airs de printemps, un temps de saison.

Moi j’ai gardé ma tenue d’hiver… surtout pour l’écharpe qui me sert de masque de fortune. Je serai habillé plus légèrement tout à l’heure, le temps de réaliser qu’il fait beau. Le soleil soigne tout, et fait oublier le confinement de trois semaines que nous sommes sur le point de boucler, mais gare aux brûlures, ou pire !
Bon définitivement ça va mieux, en arrivant à la boulangerie, un papillon jaune passe devant moi, « Mariposa, Butterfly, Borboleta » Bonjour !

Une queue inhabituelle en ce dimanche matin, excessive en regard du confinement.
La boulangerie est au bout, les clients se tiennent les bras croisés, déterminés, en respectant cahin cahan les un mètre préconisés.

Pas question, pas d’attente au milieu de ce bouillon de culture, non, je prend la tangente, traverse la rue et continue la ballade avec mon chien, j’ai mon autorisation dans la poche ! Sur le chemin du retour je trouve du bon pain à la petite supérette, à 100 mètres de la maison !

Cet après-midi c’est repos (de quoi je sais pas), j’écris cet article, et je regarde en même temps un reportage d’Arte sur le photographe NADAR, les débuts de la photographie.

Tout à l’heure je vais essayer de fabriquer un masque de fortune pour remplacer mon écharpe, et puis on parle de plus en plus du port obligatoire, pour en arriver au dé confinement, ou mon papillon de tout à l’heure est une bon signe : « Mariposa, Butterfly, Borboleta » Bonjour !

COVID 19 : Jour 1 du confinement

17 Mars 2020 Petit à petit le Covid 19 se rapproche de nous, il se matérialise par des signaux faibles au début, mais qui maintenant se multiplient inexorablement.

Ça commence par ce matraquage médiatique, dont notre cerveau se refuse à jauger exactement la gravité. Le problème c’est qu’il s’intensifie. Le président parle une fois et personne ne l’écoute : dès le weekend suivant « tout le monde » joue les gros bras en se promenant dans les parcs, de préférence en groupe !

Autre signal faible, il y a quelques jours, c’est cette maman avec ses deux enfants qui sort du supermarché avec 3 pack d’eau, le regard coupable en croisant le mien, ce type également, avec gros 2 paquets de papier toilette sous les bras…

Question boulot (agent de voyage) les signaux se précipitent aussi… Baisse drastique des voyages d’affaire, les voyageurs individuels qui ne veulent plus partir, les groupes, même sur des destinations non touchées, demande une annulation et obtiennent en report.

Cerise sur le gâteau c’est le patron d’un grand groupement touristique qui utilise des termes de panique dans son message aux adhérents… Hier, le jour de l’allocation du président, il poste une vidéo sur l’intranet en disant qu’il ferme boutique qu’il nous aime et qu’on se retrouvera après la guerre… j’ai bien dit avant la mise en confinement.